World
of Darkness : The documentary (https://vimeo.com/211449905)
Après
plusieurs mois d’impatience, j’ai pu visionner le documentaire sur White Wolf,
disponible en VOD sur Vimeo. C’est une heure et vingt minutes d’histoire, de success story à l’américaine et de
retombée dans le caniveau pour mieux rebondir.
Tout
d’abord, sur le documentaire en lui-même il est bien mené. Rythmé par
différentes interviews dont le fil conducteur est des joueurs de Vampire The Masquerade LARP (Live Action
Role Playing, ou autrement nommé GN de ce côté-ci de l’Atlantique) on découvre
tout depuis les débuts du fanzine White Wolf photocopié au lycée jusqu’aux deux
points de départ que sont l’arrivée de Mark Rein Hagen dans le groupe et le
passage par de Gary (banlieue de Chicago et setting de la première édition) et
cet échange en parlant de l’état de délabrement de la ville :
-
- Mais
qui peut vivre ici ?
-
- ...Des
vampires ?
S’en
suit une colocation dans une maison d’Atlanta où le garage sert au stock des
premières impressions jusqu’à la consécration avec White Wolf Publishing qui
encaisse des centaines de milliers de dollars et fait des fiestas dans la vie
nocturne d’Atlanta. Les premières bases du mouvement Gothic Punk sont lancées…
Après quoi, c’est la success story avec des centaines de livre et l’univers du
Monde des ténèbres au point que Mark décide de monter la White Wolf West Coast
qui l’isolera du reste du groupe de tête whitewolfien. Il devient la bête noire
mais avant de partir est trop heureux d’être contacté pour faire de son univers
une série tv. Dans le documentaire il avoue s’être fait voler son World of
Darkness (WoD) par Spelling qui n’en faisait qu’à sa tête durant le tournage…
avec la catastrophe que ça a donné.
Blade (Tim Bradstreet)
L’autre
moteur du documentaire est le grand illustrateur Tim Bradstreet qui était là
depuis le début. Il parle notamment des influences graphiques de l’univers sur
les autres médias et adaptations vampiriques, de Blade à Underworld en
passant par True Bood. Son œuvre pillée
pour Blade se verra récompenser par un coup de fil de Guilermo Del Toro qui le
demandera sur le tournage de Blade 2 qu’il dirige, en lui promettant cette fois
d’être rémunéré. Encore une raison d’aimer Del Toro.
White
Wolf se prendra au passage l’ère du numérique en pleine face. Le loup va perdre
ses crocs et tenter de relever la tête en s’associant avec CCP, une entreprise
Islandaise de jeu vidéo avec qui ils développeront EVE en attendant de faire du
WoD un MMORPG. Malheureusement, les abonnements de EVE se casseront la figure
et les ressources mondiales de CCP et White Wolf seront rapatriés en Islande
pour sauver le navire. Le MMORPG sera annulé avec ce nouveau Titanic. À peu
près au même moment, la belle entreprise du Loup Blanc se sentant pousser des
ailes enverra des avocats sur les associations de LARP se nommant Camarilla
pour leur signifier qu’ils n’ont pas le droit d’utiliser le nom déposé. Ou
comment se tirer une balle dans le pied de sa base de fans.
White
Wolf se retrouve alone in the dark. Ces
fans déçus ont cependant encore une once d’espoir en voyant Vampire The Requiem arriver. La nouvelle
mouture du jeu de rôles assomme les joueurs de règles alors qu’ils aimaient la
fluidité précédente pour laisser place au roleplaying. Malgré le succès du
lancement à plus de 100 000 exemplaires, ce n’est que lors d’un événement
rassemblant les fans à La Nouvelle Orléans qu’ils sauveront les meubles. Sur
place, on leur annonce la V20 de vampire. Succès de rock star !!! Standing
ovation !!!! White Wolf renfloue ses caisses alors que peu de temps avant
ils venaient de se faire racheter par une boîte Scandinave. Dans la foulée, ils
lancent le projet One World of Darkness.
N'est
pas mort ce qui à jamais dort, Et au cours des siècles peut mourir même la
Mort.
Le
loup blanc est de retour, en forme et même si son corps est morcelé comme celui
d’Osiris, 2018 est son année avec la sortie de la 5e édition de Vampire The Masquerade, celui de Vampire
Eternal Struggle et la continuité des gammes V20 distribuées en VO par Onyx
Path (éditeur qui s’occupe de Vampire Requiem et ses petits frères du NewWod).
Donc
un bon documentaire remettant à plat l’historique de White Wolf, les pourquoi
du comment mais surtout l’intérêt des fans. Cependant, seuls ceux qui
comprennent la langue d’Anne Rice pourront trouver plaisir à ce documentaire
non traduit (il y a une option de sous-titre en Anglais et Espagnol sur la
VOD).
#Vampire #JDR #Necromonicon
#WhiteWolf #VTES #WorldOfDarkness #V20
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