mardi 20 décembre 2016

Rectify - avis sur série

#FarewellRectify , c’était le hashtag de la dernière saison sur Twitter.
Et c’est un adieu lourd, puissant et plein d’émotions. Une série sur quatre saisons, une série produite par Sundance (je crois ma chaîne préférée avec HBO). C'est-à-dire qu’on n’a pas un show mainstream, on est peut-être bien plus marqué par un grand cinéma indépendant. Cette chaîne m’avait notamment déjà régalée avec Red Road (que je vous recommande, on n’est pas loin de la série de comic Scalped, qui sera bientôt adaptée sur les petits écrans).
Donc, Rectify envoie du lourd et en 2013, en la découvrant par hasard, je ne m’attendait pas à être captivé autant. Le rythme est lent et l’interprétation du personnage principal aussi. Il parle….len-te-ment. Et pour cause, il en a pris plein la tête pendant 18 ans. Accusé de viol, on ne sait pas durant trois saisons et demie s’il a véritablement commis ce crime abominable. Ce qui est certain, c’est qu’il sort de prison et retourne dans sa petite ville natale de Georgie, Paulie. Il est hébergé par sa mère et son beau-père, il découvre un demi frère de 17 ans, il y a sa sœur qui l’a toujours soutenue, et le fils de son beau-père, Teddy (et sa femme à lui). Petite famille recomposée autour d’un drame du quotidien tenant pour fil rouge la question sur la condamnation à tort, la violence du retour à la vie normal après avoir quitté le couloir de la mort, et la reconstruction. Autant celle du héros que ceux qui l’entourent. Et tout ça, sans super star d’Hollywood et plan visuels lissés.
L’ambiance est lourde, c’est filmé dans des teintes cassées et ça renifle la vieille photo, la nostalgie et le drama. Mais nous ne sommes pas dans un drame télévisuel cherchant un cliffhanger avec larmichette à chaque fin d’épisode, non, nous sommes sur une série dramatique, construite sur de l’humain, avec un très bon jeu d’acteur de personnages forts, et donc, comme précisé au préalable, un rythme lent. Mais ce rythme permet de pénétrer petit à petit la psychologie des protagonistes, toutes ciselées intelligemment.
Vous l’aurez compris, j’ai beaucoup aimé cette série, aux antipodes des show avec une trame à l’épisode jetable et à la légèreté de jeu d’acteur ou de scénario que l’on peut vite oublié (j’apprécie aussi certaines séries de ce style). Il est clair que si vous accrochez à la première saison, vous ne serez pas déçu par la suite et vous n’en sortirez pas indemne.

Nb : Petit clin d’œil aux fans de Master of Sex, car l’actrice interprétant Libby, passe le temps d’un personnage haut en couleurs.

Un peu de technique : Rectify – 4 saisons diffusée de 2013 à 2016 créée par Ray McKinnon – avec Aden Young, Abigail Spencer, J. Smith Cameron, etc. (casting complet ici ) - Sundance TV


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