Hier, je me suis rendu dans le
Midtown.
J’ai longuement marché pour notamment
me rendre du côté du Music Village, lieu céée par le grand Marsalis, pour les
musiciens post-K. J’imaginais un bloc de maisons identique avec pourquoi pas
une cour centrale et dans mes rêves des musiciens jouant toutes la journée
espérant ma venue pour un show privé. Pour m’y rendre j’ai marché, je me suis
référé un guide mais je n’avais pas noté que sur cette carte l’échelle avait
changé. Le carré de 250 mètres était devenu 500.Sur le principe ce n’est pas
grave, j’aime bien marcher et puis je voulais découvrir la NOLA hors lieux
touristique, me faire une idée de la ville au-delà de son vernis. J’avais même
dans l’idée de pousser jusqu’au local des natifs, là où ils sont sensé exposer
leurs costume pour Mardi Gras.
La première erreur était de
croire que Thanksgiving ne changerait rien. La ville s’est fermée et les rues
se sont vidées. Puis, une fois le French Quarter quitté, ça s’est peu à peu transformé.
J’ai remonté Esplanade jusqu’à Rampart St. J’i commencé à côtoyer des terrains
vagues, des baraques en mauvais état puis sont arrivés les autochtones qui ne
sont pas sur les cartes postales ; Des gens face à qui on accorde un pas de côté, des gens
très pauvres, sales, et pour certains probablement camés. Des types pas
tibulaires mais presque comme le dit ce comique français bien connu. Il m’est
donc arrivé à plusieurs reprises de ranger mon appareil photo dans le sac, pour
ne pas attirer le regard. Les kilomètres se sont additionnés, les quelques
points ciblés sur mon plan étaient fermés. Lorsque je suis arrivé au cimetière,
St Paul, j’ai noté des pancartes plantées aux carrefours ou dans les jardins
pour demander la fin des tueries. Les messages en teneur disaient que pour
éviter les morts il fallait déposer les flingues. Pas joyeux, le cimetière
lui-même était glauque. Comparé à celui de Lafayette j’y suis resté 2mn puis je
suis reparti.
Je suis enfin arrivé à ce fameux
Music Village. En somme : rien. Des maisons, après la rue Desire, un peu
plus bohème, un quartier plus serein, où le voisinage se préparait pour la fête
du jour, certains avaient sorti leur bouteille de gaz dans l jardin pour faire
mijoter d’énormes casseroles. D’autres mettaient la table dehors pour plusieurs
convives, et partout, des grosses voitures, des SUV, des Mustang, des Chevrolet,
tut ça à côté de maison en état assez modeste. J’ai donc pris la direction des
Natifs, en plein soleil le long d’avenues qui ressemblent pour nous à des
routes nationales. Avant le pont, il y avait un arrêt de bus. J’ai patienté 5mn
avant de voir un taxi. Hop, je lui ai demandé de m’emmener. Il m’a déposé à l’adresse,
mais c’était Thanksgiving, donc fermé. Du coup, je lui ai demandé de me rapatrier
au Donwtown. Durant le trajet, nous avons discuté et il m’a appris qu’en fait c’était
le quartier à éviter. Selon lui, j’ai eu de la chance car la drogue est très
présente et que les gens se font dépouiller. Les criminels débarquent en vélo
pour aire du vol à l’arrachée. Bon, le jour il y a moins de risque… quand on
est au moins deux. Bref, ce n’était pas l’idée du siècle et plusieurs personnes
m’ont confirmé ensuite que le quartier était mal famé et dangereux, surtout la
nuit.
Bien que je ne me sois pas senti
à mon aise, je suis pourtant content d’avoir fait cette petite aventure. Au
moins pour ne pas idéaliser la ville, pour apprendre ce qui’ s’y passe loin des
strasses et des paillettes qu’on vous jette dans le quartier français.
Ensuite, il y a eu la parade,
mais pour celle-ci, vous avez déjà eu les photos.
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