vendredi 25 novembre 2016

New Orleans 4 : Section criminelle



Hier, je me suis rendu dans le Midtown.
J’ai longuement marché pour notamment me rendre du côté du Music Village, lieu céée par le grand Marsalis, pour les musiciens post-K. J’imaginais un bloc de maisons identique avec pourquoi pas une cour centrale et dans mes rêves des musiciens jouant toutes la journée espérant ma venue pour un show privé. Pour m’y rendre j’ai marché, je me suis référé un guide mais je n’avais pas noté que sur cette carte l’échelle avait changé. Le carré de 250 mètres était devenu 500.Sur le principe ce n’est pas grave, j’aime bien marcher et puis je voulais découvrir la NOLA hors lieux touristique, me faire une idée de la ville au-delà de son vernis. J’avais même dans l’idée de pousser jusqu’au local des natifs, là où ils sont sensé exposer leurs costume pour Mardi Gras.
La première erreur était de croire que Thanksgiving ne changerait rien. La ville s’est fermée et les rues se sont vidées. Puis, une fois le French Quarter quitté, ça s’est peu à peu transformé. J’ai remonté Esplanade jusqu’à Rampart St. J’i commencé à côtoyer des terrains vagues, des baraques en mauvais état puis sont arrivés les autochtones qui ne sont pas sur les cartes postales ; Des gens  face à qui on accorde un pas de côté, des gens très pauvres, sales, et pour certains probablement camés. Des types pas tibulaires mais presque comme le dit ce comique français bien connu. Il m’est donc arrivé à plusieurs reprises de ranger mon appareil photo dans le sac, pour ne pas attirer le regard. Les kilomètres se sont additionnés, les quelques points ciblés sur mon plan étaient fermés. Lorsque je suis arrivé au cimetière, St Paul, j’ai noté des pancartes plantées aux carrefours ou dans les jardins pour demander la fin des tueries. Les messages en teneur disaient que pour éviter les morts il fallait déposer les flingues. Pas joyeux, le cimetière lui-même était glauque. Comparé à celui de Lafayette j’y suis resté 2mn puis je suis reparti.
Je suis enfin arrivé à ce fameux Music Village. En somme : rien. Des maisons, après la rue Desire, un peu plus bohème, un quartier plus serein, où le voisinage se préparait pour la fête du jour, certains avaient sorti leur bouteille de gaz dans l jardin pour faire mijoter d’énormes casseroles. D’autres mettaient la table dehors pour plusieurs convives, et partout, des grosses voitures, des SUV, des Mustang, des Chevrolet, tut ça à côté de maison en état assez modeste. J’ai donc pris la direction des Natifs, en plein soleil le long d’avenues qui ressemblent pour nous à des routes nationales. Avant le pont, il y avait un arrêt de bus. J’ai patienté 5mn avant de voir un taxi. Hop, je lui ai demandé de m’emmener. Il m’a déposé à l’adresse, mais c’était Thanksgiving, donc fermé. Du coup, je lui ai demandé de me rapatrier au Donwtown. Durant le trajet, nous avons discuté et il m’a appris qu’en fait c’était le quartier à éviter. Selon lui, j’ai eu de la chance car la drogue est très présente et que les gens se font dépouiller. Les criminels débarquent en vélo pour aire du vol à l’arrachée. Bon, le jour il y a moins de risque… quand on est au moins deux. Bref, ce n’était pas l’idée du siècle et plusieurs personnes m’ont confirmé ensuite que le quartier était mal famé et dangereux, surtout la nuit.
Bien que je ne me sois pas senti à mon aise, je suis pourtant content d’avoir fait cette petite aventure. Au moins pour ne pas idéaliser la ville, pour apprendre ce qui’ s’y passe loin des strasses et des paillettes qu’on vous jette dans le quartier français.
Ensuite, il y a eu la parade, mais pour celle-ci, vous avez déjà eu les photos.










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