mardi 29 novembre 2016

New Orleans : Travel book

Aujourd'hui, je vous offre un aperçu de mon carnet de voyage. Des croquis, des prises de notes qui, avec les photos, je monterai en carnet de voyage complet. On verra ensuite si des éditeurs sont intéressés, et au pire, je ferais des tirages moi-même si certains sont intéressés.
Voilà, et puis, comme pour Detroit, je pense que vous n'avez pas fini d'entendre parler de La Nouvelle Orléans dans le coin. 

En attendant, quelques images, donc : 














samedi 26 novembre 2016

New Orleans 6 : The end



Mon dernier jour de touriste à NOLA, Hurricane city, Big Easy…
C’était chouette. Je me suis promené dans le centre à faire un peu de shopping pré-départ. Mes quelques visites se sont pris le mur de l’Acadian Day. Je ne l’ai pas vu venir celui-là. Jour férié qui m’a empêché de visiter le musée de Mardi Gras. Ca aura été ma déception : ne pas visiter de lieux ou rencontrer la culture des Natif de la Nouvelle Orléans. Donc shopping, passage à French Market pour manger, notamment un bon petit pavé de crabe créole et sa salade. Je vous recommande, Meals from the heart cafe. Des produits frais, faible en sodium, sucre et préparé sur place le plus simplement du monde au rythme local : no rush ! Je me suis ensuite rendu au temple de la musique locale, sur Fenchmen Street : un magasin de musique 400% jazz et blues local (zydeco, new orleans bands, cajun, etc). On trouve de tout dans ces genres, des quantités de CD, des disques et dvd de seconde main, des tonnes de 33 tours et de 45 tours pour les puristes.  J’ai ensuite remonté Decatur street avec ses boutiques d’artistes, brocante et autres magasin de souvenir plus ou moins kitchs. Une pause croquis de la cathédrale St Louis. C’était blindé de touriste et je me suis fait abordé par deux femmes : des prosélytes de la bible qui m’ont demandé si elles pouvaient s’assoir sur le banc à côté de moi.  Il y avait cette forte femme noire d’une bonne 50aine d’année et une plus jeune d’environ 30 ans, petite poupée américaine maquillée à la perfection. Dessiner ça crée du lien social, les gens s’intéressent à ce que je fais et me félicite, c’est très gratifiant, même quand on rate un truc. Là, nous avons parlé de dessin, la plus jeune m’a dit ce qu’elle faisaient (c’est-à-dire squatter un point avec des brochures divines pour expliquer la vrai lecture des textes dits sacré aux passant, qui évidemment ne savent pas le faire correctement). Une fois mis aplat mon athéisme et ma croyance dans l’humain, nous avons pu discuter sereinement, respectant chacun nos (non)religions. Du coup, on a parlé voyage, vin, France, Italie, et culture. Elles m’ont redis à quel point le Midtown est dangereux, ont tenté une embardé sur le fait que le monde est pourri mais qu’il y a leur dieu… j’ai rétorqué par voyager, rencontrer les gens et se découvrir les uns les autres pour un monde meilleur. Cette fois le message était passé. Puis, comme j’ai pu le faire avec une dizaine de personnes depuis mon arrivée, je leur ai fait une mini interview sur le pourquoi elles aimaient ou non New Orleans. Intéessant, surtout le fait de ne pas vouloir donner leur prénom pour l’interview. J’avais l’impression d’être au 19e siècle avec les « sauvages » qui ne voulaient pas perdre leur âme en se faisant prendre en photo. Après quoi, rapidement elles sont retournées travailler, parce que bon, dieu il est puissant mais les flyers c’est mieux pour la propagande terrestre. Enfin, après un bref arrêt à l’hôtel, je suis ressorti pour manger un morceau et une  ultime rasade de jazz sur Frenchmen street. Je me suis fait refouler de deux bar-jazz pleins pour manger. On m’a proposé une liste d’attente mais bon… J’ai dîner au coin en face de Washington parc. Un hamburger avec des frites et un verre de Sauvignon californien. Populaton faible, mach de foot niveau College sur grand écran. Ah, et oui, comme on est à NOLA, mon steak était un steack de haricot. Très bon ! La musique ensuite l’était moins. La chantuse avait une belle voix, mais c’était cacophonique avec le guitariste et le batteur qui voulaient absolument arranger un classique du jazz : Oh God ! J’ai fui à peine terminé. J’ai été chercher des valeurs sûres au Spotted Cat. Et je n’ai pas été déçu avec le Chaz Blues Trio pour commencer et le New orleans Mouth Kings ensuite. Des grands moments de musique à deux mètres de la scène, toujoursà faire des croquis. Donc toujours à aimanter les gens. Ils m’ont félicité (toujours bien pour l’égo), m’ont demandais s je les vendais, si j’allais les publier, etc… Mais surtout, j’ai encore rencontré des gens super. Une famille de Rhode Island, avec qui j’ai discuté une bonne demi-heure. Nous avons échangé sur les bienfaits du voyage et du jazz, puis la femme m’a montré ses photos de chez elles, la neige, puis ses vacances dans le Maine, surtout pour les paysages.  En parallèle il y avait ce couple d’un peu plus de cinquante ans. On a aussi discuté jazz et série Treme. Ils sont du coin, même si ils vivent les trois quarts de l’année en Arizona. Comme ils sont assez riche, ils se sont racheté un petit pied à terre dans Warehouse district. En gros, le quartier près du centre où se trouvaient les entrepôts sur rive et qui sont réhabilité en logements. Lui travaille dans le secteur minier, et c’est pas lui qui tient la pioche si vous voyez ce que je veux dire. Ces deux familles étaient formidable de leur générosité (et pas seulement parce qu’ils ont absolument tenu à m’offrir des verres de whisky irlandais). Au milieu de tout ça, un type qui ne paye pas de mine s’assied à côté de moi. Un air connu sur le visage mais sans plus. Il fait des signes aux musiciens sur scène du genre : « je peux jouer ? ». Et au final c’est ce qu’il a fait au morceau d’après, un duo a l’harmonica…. J’ai donc fait un croquis vite fait du « pique-assiette ». Il est ensuite descendu, et comme pour tous les musiciens, je l’ai fait signé mon croquis. Il a pris un verre et 5 minutes après, la femme de Mr Mines, me dit : vous ne le reconnaissez pas ? Il a joué dans Trémé avec John Bouté ? ». Le temps que mon cerveau calcul elle fait les présentations, et en fait j’ai rencontré Eric Miller.
Le moins sympa dans cette histoire était Chaz, le meneur du band, qui a fait son show mais qui m’a vite expédié, voire poussé quand il est descendu de scène. Du genre, c’est lui la star et moi qui prend de la place. Laissons-lui tout de même le bénéfice du doute : il était tard, il était peut être fatigué. Les croquis m’ont amené d’autres gens, un couple du Michigan, et au final, une mamie d’au moins 100 ans avec son déambulateur et son matériel respiratoire. J’ai voulu laissé ma place, mais elle avait son siège, et m’a dit qu’elle venait juste écouter son fils. Son fils était le musicien du nouveau Band des Mouth Kings. Nous avons donc passé un demi-heure en voisin, et elle m’a dit qu’elle aimait beaucoup mon style, comme si elle avait vécu plusieurs siècle et appréciait un truc nouveau.  Bref, que du bonheur !






















vendredi 25 novembre 2016

New Orleans 4 : Section criminelle



Hier, je me suis rendu dans le Midtown.
J’ai longuement marché pour notamment me rendre du côté du Music Village, lieu céée par le grand Marsalis, pour les musiciens post-K. J’imaginais un bloc de maisons identique avec pourquoi pas une cour centrale et dans mes rêves des musiciens jouant toutes la journée espérant ma venue pour un show privé. Pour m’y rendre j’ai marché, je me suis référé un guide mais je n’avais pas noté que sur cette carte l’échelle avait changé. Le carré de 250 mètres était devenu 500.Sur le principe ce n’est pas grave, j’aime bien marcher et puis je voulais découvrir la NOLA hors lieux touristique, me faire une idée de la ville au-delà de son vernis. J’avais même dans l’idée de pousser jusqu’au local des natifs, là où ils sont sensé exposer leurs costume pour Mardi Gras.
La première erreur était de croire que Thanksgiving ne changerait rien. La ville s’est fermée et les rues se sont vidées. Puis, une fois le French Quarter quitté, ça s’est peu à peu transformé. J’ai remonté Esplanade jusqu’à Rampart St. J’i commencé à côtoyer des terrains vagues, des baraques en mauvais état puis sont arrivés les autochtones qui ne sont pas sur les cartes postales ; Des gens  face à qui on accorde un pas de côté, des gens très pauvres, sales, et pour certains probablement camés. Des types pas tibulaires mais presque comme le dit ce comique français bien connu. Il m’est donc arrivé à plusieurs reprises de ranger mon appareil photo dans le sac, pour ne pas attirer le regard. Les kilomètres se sont additionnés, les quelques points ciblés sur mon plan étaient fermés. Lorsque je suis arrivé au cimetière, St Paul, j’ai noté des pancartes plantées aux carrefours ou dans les jardins pour demander la fin des tueries. Les messages en teneur disaient que pour éviter les morts il fallait déposer les flingues. Pas joyeux, le cimetière lui-même était glauque. Comparé à celui de Lafayette j’y suis resté 2mn puis je suis reparti.
Je suis enfin arrivé à ce fameux Music Village. En somme : rien. Des maisons, après la rue Desire, un peu plus bohème, un quartier plus serein, où le voisinage se préparait pour la fête du jour, certains avaient sorti leur bouteille de gaz dans l jardin pour faire mijoter d’énormes casseroles. D’autres mettaient la table dehors pour plusieurs convives, et partout, des grosses voitures, des SUV, des Mustang, des Chevrolet, tut ça à côté de maison en état assez modeste. J’ai donc pris la direction des Natifs, en plein soleil le long d’avenues qui ressemblent pour nous à des routes nationales. Avant le pont, il y avait un arrêt de bus. J’ai patienté 5mn avant de voir un taxi. Hop, je lui ai demandé de m’emmener. Il m’a déposé à l’adresse, mais c’était Thanksgiving, donc fermé. Du coup, je lui ai demandé de me rapatrier au Donwtown. Durant le trajet, nous avons discuté et il m’a appris qu’en fait c’était le quartier à éviter. Selon lui, j’ai eu de la chance car la drogue est très présente et que les gens se font dépouiller. Les criminels débarquent en vélo pour aire du vol à l’arrachée. Bon, le jour il y a moins de risque… quand on est au moins deux. Bref, ce n’était pas l’idée du siècle et plusieurs personnes m’ont confirmé ensuite que le quartier était mal famé et dangereux, surtout la nuit.
Bien que je ne me sois pas senti à mon aise, je suis pourtant content d’avoir fait cette petite aventure. Au moins pour ne pas idéaliser la ville, pour apprendre ce qui’ s’y passe loin des strasses et des paillettes qu’on vous jette dans le quartier français.
Ensuite, il y a eu la parade, mais pour celle-ci, vous avez déjà eu les photos.