lundi 21 mars 2016

Tant d’étoiles de Géants




Me revoilà avec un échantillon de mes dernières lectures.
Tant d’étoiles dans la nuit, de Charlotte Bouquet (Rageot) est un livre que l’on peut classer en polar avec une investigation, un meurtre d’entrée de jeu et une quête du coupable. C’est surtout une plongée dans un Don Juan contemporain, avec une victime pourrie jusqu’à l’os et un coupable qui est loin de faire ça gratuitement. Un passage à Milwaukee et dans le milieu du rock. J’ai beaucoup aimé ce livre, on tourne la première page pour se laisser embarquer d’une traite sans le lâcher. Que dire de plus à part qu’en fait, j’aimerai bien avoir un roman sur le personnage d’Angeni, l’Amérindienne qui a son résumé de vie dans cette histoire, mais qui mériterait son propre roman.
Comme d’habitude, un petit point de vue sur la couverture. Des codes couleurs polars, une photo noir et blanc une typo rouge vibrante connotant la musique. Efficace, simple, je l’aime bien mais sans plus. Elle est parlante, mais il manque ce petit quelque chose. Peut-être est-ce dans la qualité du papier, ou encore un travail de vernis sélectif. En tant qu’objet il répond à sa fonction de livre, mais on est par exemple très loin du travail de livre-objet que l’on peut trouver chez Gulf Stream. Vous pardonnerez ma comparaison, mais sur ma pile de lecture il y a encore Là où tombent les anges.



Les Géants, de Benoit Minville (Sarbacane) est un texte assez rock’n’roll aussi. Charlotte me poussait à lire « du Minville » depuis quelque temps, j’ai donc pris le premier qui trônait sur l’étagère. Là encore on est dans un registre polar. Ce que je ne précise pas pour ces deux romans c’est qu’on est également dans une case ado, ou Young Adult, mais en fait on s’en moque de la tranche d’âge quand c’est bien écrit. Et c’est le cas ici. Une histoire d’ado sur la côte Basque. Des surfeurs, des histoires de cœurs, des histoires de famille et un sombre passé avec le syndicat du crime marseillais qui resurgit.C’est aussi l’histoire de deux familles liées depuis longtemps qui sont proches et pourtant assez différentes, des amitiés viriles, des « trucs de mecs », mais il ne faut pas s’y tromper, bien que certains passages soient des jeux avec les codes de certains genres, la place de la femme n’est pas laissée sur la banquette arrière car c’est bien la part féminine qui joue la charnière scénaristique de bien des chapitres. Donc là encore, je vous recommande ce roman… si vous n’avez pas peur des romans dont on s’empare et n’abandonne plus jusqu’à la fin. Niveau couverture, on a une silhouette avec ce van, des couleurs chaudes et une bonne gestion graphique pour s’imaginer un des personnages. Question de goûts, mais c’est une gamme colorée très plaisante, une typo bien choisie le tout pouvant faire aisément une affiche de film.

 

Pour information, Les Géants vient de franchir le cap cinéma puisque les droits viennent d’êtres achetés. Faudra voir ce que l’adaptation fait de cette histoire très visuelle. J’espère que ça sera pareil pour le roman de Charlotte, qui répond aussi à des critères cinématographiques et mériterait lui aussi son adaptation. 

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