Un petit mot pour vous annoncer que les festivités ont commencé. Cette année, pas de table ronde, seulement des dédicaces et la fresque.
J'ai aussi quelques exemplaires pop up lovecraftiens et d'ailleurs le premier Nyarlatotep a été adopté par la librairie Trollune. Merci au passage de leur soutien !
Voici où en est la fresque en fin de journée :
Avec Sandra Violeau, Diane Ozdamär et Olivier Sanfilippo.
Et un petit Nyarlathotep vite fait :
jeudi 28 mai 2015
samedi 9 mai 2015
Transmédia vs Crossmédia
Ou peut-être cross média. C'est-à-dire reprendre la même
histoire sur un autre support. Nous sommes ici à la frontière des deux genres.
C’est très intéressant. Pas le fait d’aller voir Avengers (le truc qui est une
succession de scènes de bastons avec des ellipses si improbables qu’on n’imagine
même pas que le scénario ait été pensé. Mais c’est une autre histoire).
Non ici, pour ceux qui n’ont pas suivi, les personnages
animés sont les émotions dans le prochain film d’animation Disney : Inside Out. Cela raconte le passage à l’adolescence
d’une fille à travers la chambre de commande dans sa tête : là où se
trouvent Peur, Joie, Courage, etc. Point de vue intéressant à remettre en exergue
avec ce double-trailer ; Nous avons ici, un spot s’adressant aux plus
jeunes, pour un film grand spectacle. Au lieu de l’immersion dans ce dernier,
on explique au spectateur quelle émotion il est censé ressentir. Ou en tout
cas, celles que les studios Disney-Marvel (DM) veulent coller. On pourrait dire
que c’est une lecture du story-board du trailer Avengers expliqué par ceux qui
l’ont vendu au studio : « et là
tu balance la réplique hypra cool… là explosion…une petite touche sentiments,
pour ne pas trop vendre un film que
aux mecs …une explosion hyper coool…une grosse baston…les héros qui ont leur
position de combat avec angle de vu méga cool…. Explosion… réplique du méchant…
explosion… »
Selon moi, ça fonctionne très bien. Même si c’est grossièrement
posé, c’est subtil de leur part de coller un trailer dans une animation. Au
final, en décortiquant, on pourrait dire que c’est du cross média dans la
mesure où c’est un trailer (raconte la même histoire mais en plus court) mais c’est
du transmédia dans la mesure où les personnages de Inside Out, ne sont pas dans
une scène de leur film et réagissent
comme un spectateur devrait le faire….dans la réalité. Une intelligente idée de
la part de DM, car de plus ils vont chercher le public des entrées d’Avengers
pour les tirer vers Inside Out : l’un appel l’autre dans la même logique
que ce spot embarque les Avengers dans Inside Out et inversement… Je vous passe
le jeu de mot du coup avec Inside Out. Bref, tout s’imbrique parfaitement, on n’est
pas simplement dans un empilage de poupées russes, mais plus dans des escaliers
à la Escher qui vous font tourner en boucle.
P.S. : autre bonus, d’un point de vue marketing, je
vends aussi du DM pour le coup J
mercredi 6 mai 2015
Coeur sauvage
C'est donc officiel, voici la couverture de mon roman qui sortira pendant que vous serez en train d'ajuster votre bronzage pour la rentrée scolaire. Il sort en août, à la saison où l'on prépare déjà sac et ses listes de livres pour la rentrée.
dimanche 3 mai 2015
Time is time
C’est un titre qui ne veut pas dire grand-chose en soit, mais
il va prendre ici son importance. Nous allons, une fois n’est pas coutume, parler
de jeux de rôles (jdr). Depuis pas mal de temps (ne cherchez pas de chronologie
ou de « le premier qui »), je note une tendance rôlistique voulant
que nous
n’avons plus le temps. Le temps est l’ennemi de notre époque et celui
des rôlistes — ou en tous les cas, on nous le fait croire. Moi-même, je cours
après en permanence ; je grogne contre la chronophagie de différents
projets, sujets, obligations, etc. Ce que je souhaite aborder ici est que selon
certaines chapelles rôlistiques, notre génération (quarantenaire au sens large)
est maintenant adulte et n’a plus de temps à consacrer au jdr.
Pas mal de joueurs et créateurs cherchent le jeu rapide à
mettre en place avec la plus grande célérité. Un livre de jdr avec un univers,
un système et un scénario à ingurgiter en une demi-heure pour le régurgiter immédiatement
auprès de ses joueurs. Et s’ils avaient tout faux ?
- Du côté créateur de
jdr : on est encore plus que derrière l’écran de jeu. Nous sommes,
derrière le livre d’univers. J’aime beaucoup travailler pour la collection Intégrales des 12 Singes. Une collection
conçue, à l’origine, pour donner aux joueurs un livre pour tous, un pour le
meneur et un écran de jeu. Le tout, emballé en livrets formats comics. C’est
rapide à lire, on a un système générique et on sait en passant d’un livre à l’autre
de la collection qu’il nous faut seulement survoler le système pour y déceler
les nuances et enfin, commencer à jouer. Le petit hic, c’est que lorsque j’écris
pour cette collection je me sens parfois à l’étroit. De fait, on a maintenant Necropolice avec plusieurs suppléments
(vous noterez que ce n’est pas le seul de la gamme à avoir fait des petits
frères). On peut évidemment jouer avec le lit de base, mais j’aime les univers,
ceux où on peut aller chercher profondément, le détail, l’ouverture ou encore l’idée
jetée pour en faire un scénario. J’aime les univers assez riches. De plus, j’ai
une préférence pour les systèmes dédiés à un jeu. Donc oui, ça prend plus de
temps à écrire, mais quel délice au final ! La mode va cependant parfois
chercher tellement le format court, qu’il n’y reste pas grand-chose. On est
presque dans le petit jeu apéro. L’important
est le jeu avant tout quel que soit sa forme. C’est pour moi superficiel. Cette
épuration de règle et d’univers est excellente pour un jeu de plateau (jdp), (au
sens large du terme), néanmoins, quand je pratique le jdr, ce n’est pas du jeu
de plateau. J’ai besoin d’immersion, d’interpréter un ou plusieurs personnages,
etc. Donc si j’entre dans un univers j’ai un alter ego simplifié au maximum en trois ligne avec juste un nom à
choisir… je me sens à l’étroit. J’apprécie aussi fortement la continuité. Ne
pas dire que comme c’est improvisé, ça peut changer le scénario d’après et que
l’important est le jeu à l’instant T et non l’histoire globale. Cependant, l’intérêt
d’aller chercher au simple et au court dans l’écriture de jdr est indéniable :
pour synthétiser des idées, éviter les lourdeurs de style/mécanique de
jeu/univers. En épurant on part en quête de la moelle. Le seul piège est alors
de ne pas trop simplifier, sinon on se retrouve de l’autre côté de l’os et on n’a
plus rien. Enfin, pour revenir, au sujet de temps, j’aime à savoir que lorsque
des joueurs ont mes jeux en mains, c’est pour longtemps. On n’est pas dans le
jeu vidéo, principalement passif, au bout de quelques dizaines d’heures, le jeu
est terminé… On passe à un autre. L’un des intérêts du jdr est tout de même d’avoir
un univers qui se déroule à l’infini. Alors pourquoi se rétreindre ?
- Du côté meneur et joueur : il faut préparer des
scénarios, c’est long, ça prend du temps, tout ça… Bon, je me permets de vous
rappeler que ça fait aussi parti du plaisir de jeu. Même les mauvaises idées
mises de côté peuvent servir pour plus tard, pour un autre jeu, voire être transformée.
Jouez-là à la Lavoisier : « Rien ne se perd […] tout se transforme ».
Suivant votre type de scénario (je vous renvoie sur la structure du scénario
chez Tartofrez),
vous pouvez le préparer plus ou moins longuement. Cela dépend de vos joueurs,
de la matière qu’ils ont mis dans l’historique de leur personnage (pas
seulement un habillage de signes au kilomètre mais une histoire où vous pouvez
piocher en étant certains que cela les impliquera), du type de jeu et de
scénarios voulu. Autant de critères qui produisent une infinité de résultats :
là encore, c’est la richesse inégalée du
jdr. Donc, oui, il y a le petit qui a
fait caca dans sa couche, il y a le chien qui veut faire sa sortie du jour,
faut aller faire des courses, etc.… la vie quoi. Ne serait-ce pas qu’une
multitude de prétextes pour ne pas se plonger dans un univers jdr ? Pour
ma part, je regarde beaucoup de séries. Ça prend du temps, mais une partie de
mon cerveau est en mode « travail », même pour les séries ne demandant
qu’un QI d’huître (je n’ai rien contre les huîtres) : on trouve son
bonheur. Pas forcément tout le temps, mais cela donne déjà certaines clés :
rythme scénaristiques, composition de l’épisode, composition de la saison, qui
sont les personnages importants et pourquoi ? Comment les cinéastes
rendent telle ou telle ambiance ? Comment les scénaristes jouent-ils avec
les codes d’un genre ? Autant de questions qui font que l’on décortique
tout ça (à force) machinalement. Et oui,
moment magique, vous pouvez réutiliser ce temps… gagné dans le jdr. Pas le
temps de lire le livre de règles ? Vous avez toujours au moins 5 à 10mn
avant de dormir, des transports en commun (ce
n’est pas sale un livre de jdr en public) ; un déplacement
professionnel ? Idem. Oui, mais ce
week-end il y a la famille qui vient alors on n’a pas le temps… Pas grave,
il suffit de bloquer votre jour de jeu comme vous bloquez un week-end en
famille. Ce n’est pas grave, c’est votre hobby et il vaut aussi bien que celui du
club de tennis de votre chéri(e), le poney club de votre cadet(te) ou le temps
passé le nez dans les mots croisés de papy Gérard… C’est un passe-temps, un
hobby, et c’est le vôtre. Assumez-le et vous vous rendrez compte que vous avez
tout de suite plus de temps. Après, il n’a en effet que celui que vous lui
accordez : c’est un choix qui est vôtre.
Plus rapide, plus
facile… non ! Pour une fois, abandonnez le Côté Obscur de la Force. Si
vous avez le temps de lire ce billet, vous trouvez forcément celui de vous
rendre sur les réseaux sociaux, etc. Donc, celui pour votre passion/hobby. Et
cela rejoint ce qui est précisé plus haut. Oui, pourquoi chercher le jdr-minute.
Vous aimez Harry Potter ? Star Wars ? les Comics ? les longs
cycles de BD ? Les livres de SF à n’en plus finir ? Dune ? Game of Thrones ? Proust ? euh, pardon… Les Légendaires ? Tintin ? Naruto ? Elric ?
Le Seigneur des Anneaux ? Bref,
vous noterez que ce qui est souvent apprécié ce sont les univers. Et plus un
univers est riche, plus on a envie d’y faire jouer ou d’y jouer des aventures
mémorables. Si vous êtes plutôt du genre comics, vous aimez retrouver vos héros
préférés à travers les pages ou maintenant sur écran… vous aimez quand l’un d’eux
croise celui d’une autre série. Vous aimez Star
Wars ? Qu’est ce qui fait sa richesse ? Tout ce qu’il y a autour
des trois premiers films (je parle des IV, V, VI, ne me faites pas dire ce que
je n’ai pas dit). Alors quand on aime, on ne compte pas. Quand vous prenez un
jeu, pourquoi chercher dans le minimaliste absolument (je parle d’univers
pas de système de jeu, on ne va pas non plus retourner à l’ère industrielle Rolemaster) ? Après on peut aller
dans l’autre sens aussi. Pas besoin de chercher forcément le livre-brique pour
que ce soit bien. Il y a des critères qualitatifs à ne pas oublier, mais jouez
aux jeux de rôles. Pas un sachet-jeu minute juste pour vous donner un shoot. Si
vous avez besoin d’un shoot de jeu, aller chercher vers les jeux de plateaux/cartes,
il y en a des très biens, pensez exactement dans la bonne logique.
Un éditeur se sous-titrait fut un temps (je ne suis pas
retourné vérifier récemment) : râlez
moins, jouez plus ! J’ai assez râlé sur la fausse perte de temps, du
coup, on peut tous aller jouer.
nb : histoire d'être limpide > mes jeux en 200 mots sont pour moi des expériences de simplification en tant que créateur de jeu... pour les lecteurs/joueurs, je vois plutôt ça comme une boite à idées.
nb : histoire d'être limpide > mes jeux en 200 mots sont pour moi des expériences de simplification en tant que créateur de jeu... pour les lecteurs/joueurs, je vois plutôt ça comme une boite à idées.
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