mardi 28 avril 2015

200 word RPG challenge



Oui, en anglais s’il vous plaît. Je ne suis pas exempt de fautes dans cette langue, j’espère que vous me pardonnerez. Toujours est-il que j’ai suivi un fil de mon copain Éric Nieudan. L’idée est venue de David Schirduan pour un petit concours sans forcément de prix pour écrire/créer un jeu de rôles en 200 mots maximum. Si vous voulez participer, vous avez jusqu’au premier mai 2015. Ensuite, il y aura un gagnant et tous les jeux créés seront mis sur le site de David sous licence Creative Commons.

Pour ma part, j’ai pris un sentier connu : Frozen est un jeu de barbares, avec de la survie en milieu arctique. Je vous le mets en pièce jointe ci-dessous pour les curieux.

NB : le titre du jeu est un petit clin d’œil à mes amis fan de Disney pour leur dire que l’on peut faire des trucs pas niais.

vendredi 24 avril 2015

mercredi 22 avril 2015

La branche sur le tronc




C’est comme ça que ça se passe : j’ai une idée et j’ai envie de raconter une histoire. Ça fait longtemps que ça dure. À l’âge de 9 ans, j’ai embarqué sur le navire jeux de rôles. On y pratiquait le Livre dont vous êtes le héros, et puis est venu se greffer l’Œil Noir et ses petits compagnons anglo-saxons (D&D, AD&D, Stormbringer, JRTM, etc.). J’ai rapidement pris la main pour mener des parties, ajouter des éléments, et dans la foulée, écrire les scénarios. Est venu le temps du fanzina (à l’époque, on faisait des photocopies qu’on diffusait reliées avec du boudin en plastique ou des agrafes).
Puis, j’ai glissé. J’ai écrit une première nouvelle, puis une seconde. En parallèle, il y a le dessin, la narration dessinée si on peut dire. En gros l’illustration : l’autre façon de raconter une histoire. Ensuite, j’ai pris une route de campagne scandinave : un album sans texte. C’était pour moi l’occasion de travailler la narration, d’aller pousser mes limites dans la recherche et la perfection du story-board (faire un petit coucou du côté de l’image animée ?). En somme, de raconter une histoire encore manière différente. Puis, il y a quelque temps, je me suis senti prêt pour prendre la plume encore autrement : l’écriture de nouvelles publiées cette fois. Une publication chez Malpertuis, d’autres chez Rivière Blanche ou la Matière Noire… Histoire de ne pas abandonner ma quête de l’histoire perpétuellement différente ou le jeu de rôles, j’ai créé des univers qui ont été publiés chez CDS et Les 12 Singes. En parallèle, à force de vouloir illustrer des histoires pour les plus jeunes, j’ai usé de mes pouvoirs de lévitation afin de me bouger le popotin et écrire pour le secteur dit Jeunesse. Je vous passe évidemment les étapes intermédiaires et les échecs de chaque aventure… Enfin, me voilà maintenant avec un premier roman Young Adult qui sort en fin d’année et un second l’année prochaine (les deux aux éditions Oskar). Contre toute attente, je vais démystifier le travaille d’auteur/illustrateur : entre deux publications (dessinée ou écrite), il y a plein de projets qui se font, beaucoup de travail d’abattu, quelques refus et expériences. Aujourd’hui, j’ai lancé deux projets en bande dessinée avec des dessinateurs de talent (SandraVioleau et Gabriel Pardon). Des univers différents et des styles différents pour me frotter au scénario BD. 

Pourquoi est-ce que je vous raconte tout ça ? Parce que lors du Festival des Mondes Imaginaires de Montrouge, j’ai participé à des tables rondes très intéressantes, dont avec des questions sur le lien entre jeu de rôles et littérature (petit signe de la main à Valérie Lawson, Charlotte Bousquet, Gabriel Katz, Farid ben Salem.). Je ne vais pas refaire la table ronde (surtout que tout seul, c’est beaucoup moins intéressant), mais les liens sont visibles, ce ne sont pas des passerelles pour moi mais des ponts, biens solides. Actuellement, je suis sur mes derniers chapitres d’un roman pour ado, mêlant magie, aventure et pirates. J’ai posé mon univers, décris les grandes lignes, les types de magie, les références historiques et culturelles de ce monde magique, comme je peux le faire lorsque je crée un jeu de rôles. J’ai fait aussi un plan, par grappe de trois chapitres afin de ne pas me perdre au fil de l’écriture sur l’idée première. Et comme pour le jeu de rôles, l’un des personnages important a évolué différemment de ce qui était prévu. Comme lors d’une partie que je mène, le personnage « avance », et on arrive au point où on est obligé d’improviser. C’est Rane, une ado de l’histoire qui vient de me faire pied de nez. Elle devait avoir des difficultés dans le passage à venir, mais je viens de me rendre compte que ses pouvoirs elle les maîtrise beaucoup mieux que prévu. Du coup, ça change un peu l’histoire principale, comme une branche partant d’un tronc, on reste accroché, ça s’oriente toujours vers la lumière, mais ce n’est pas si rectiligne que ça…


Foulée d'enfer



À l’heure où sort La traversée, je vais vous parler un peu du précédent livre de Jean-Christophe Tixier : Foulée d’enfer. Je ne vais pas m’étendre longuement, c’est un très bon roman.
Résumé de l’éditeur : Fou de course à pied, Alex, 17 ans, est entraîné par Omar au semi-marathon. Il s’inquiète des dérives de son père qui participe à une milice de quartier afin de protéger leur lotissement des cambriolages. Persuadé que Menello, un voisin victime d’un vol, ment, Alex tente de s’introduire chez lui avec Omar. Mais ce dernier est capturé par la milice puis accusé par la police de cambriolage en raison de son passé judiciaire. Dès lors Alex n’a qu’une obsession : prouver son innocence, avec l’aide de la sœur de son ami, Stessy. Toutefois Menello n’a pas dit son dernier mot…




 Vous trouverez ce roman dans le rayon « jeunesse » chez votre libraire. Mais il aurait tout autant sa place sur l’étagère Polar. La trame de fond est posée en subtilité. Alex se défoule en course à pied mais c’est aussi un ado touché par la rupture de ses parents et l’état cabossé de son père. C’est d’ailleurs ce dernier qui amène le fil de l’intrigue, puisqu’il est membre de cette milice : un refuge pour oublier son ex-femme ? Toujours est-il que le mot est lâché « milice ». Et que dans la prolongation de celui-ci il n’est pas question de justice mais de paranoïa, de racisme, de communauté fermée… La justice, on la trouve à différents niveaux : les policiers empêtrés dans des évidences et des passés judiciaires, et une juge ouverte aux ados mais intransigeante avec la loi. Ici, pas de méchante police et Omar simple victime à cause de sa couleur de peau. L’institution, comme les autres adultes, ont du mal à faire confiance et écouter les plus jeunes et Omar a fait des erreurs mais comme n’importe quel ado dans sa situation aurait pu en faire. Stessy précise même que c’est l’incarcération de son frère qui lui a permis de reprendre sa vie en main.

Donc un livre qui se lit à cent à l’heure, qui ne se lâche pas, qui est intelligent, joue avec les genres et trouverait très bien sa place en adaptation cinématographique. Vivement que je me lance dans La traversée !